LA FIN EN IMAGES


LA FIN EN IMAGES 

Samedi 28 juin 2025

Semaine 13 : La fin en images

Thème général : Allusions, images et symboles : Méthodes d’étude de la prophétie biblique.


Cette semaine, nous avons conclu notre parcours trimestriel sur les allusions, images et symboles bibliques en explorant trois récits prophétiques : Ninive, Babylone, Cyrus.


Dieu se sert des images pour façonner non seulement notre compréhension des temps, mais surtout la réponse de notre cœur - (i) Ces symboles sont des appels vivants. Ils nous rappellent que Dieu avertit avant de juger, qu’Il cherche des cœurs disponibles plus que des analyses précises, et qu’au bout de la chute de Babylone se profile déjà la victoire de l’Agneau. (ii) La prophétie ne vise pas à nourrir notre curiosité intellectuelle, mais à éveiller nos consciences et susciter un sursaut spirituel. (iii) Certaines prophéties sont conditionnelles, suspendues à notre obéissance - comme l’appel lancé à Ninive - tandis que d’autres sont absolues, liées au plan du salut irrévocable de Dieu. Mais dans tous les cas, l’urgence de la mission demeure : annoncer, avertir, mais surtout incarner l’espérance en Christ.


LA SEMAINE EN BREF


Jour 1 - Dimanche 22 juin 2025  

IMAGES DE LA FIN

Texte clé : Jonas 1:9 – « Je crains l'Éternel, le Dieu des cieux… »

Les symboles prophétiques - tels que le jugement, la repentance ou la délivrance - ne sont pas des énigmes ésotériques à déchiffrer, mais des appels clairs à la fidélité et à la vigilance spirituelle. À l’image d’Abraham Davenport, qui, face au Jour Obscur de 1780, affirma : « J’accomplirai mon devoir », nous avons été appelés à une vigilance active plutôt qu’à la spéculation anxieuse.


Trois récits bibliques emblématiques ont structuré notre réflexion : Ninive, où la repentance suspend le jugement ; Babylone, où l’orgueil précipite la chute ; et Cyrus, figure païenne mais prophétique de libération. À travers eux, Dieu nous rappelle que la fin est moins un événement à calculer qu’un appel à proclamer. L’étude prophétique ne forme pas des stratèges de la chronologie, mais des cœurs fidèles, des messagers debout dans l’obscurité. Nous ne sommes pas des " annonciateurs de chaos (Exit-istes) ", mais des "témoins de l’espérance (Advent-istes)," fixés sur le retour du Christ.


Jour 2 – Lundi 23 juin 2025  

DE LA RÉTICENCE A LA MISSION : 

UNE ŒUVRE DE REPENTANCE  

Texte clé : Matthieu 12:41 – « Les hommes de Ninive se lèveront… »

Nous avons suivi Jonas, prophète en fuite, dont la réticence révèle une faille profonde : il refuse que Dieu sauve ceux qu’il juge indignes. Il fuit sa mission par refus de la miséricorde divine envers Ninive (Jonas 4:2) et réduit Dieu à un "Dieu national." Se croyant juste, il révèle une vision étroite de Dieu et de sa mission de prophète. En effet, il connaît la miséricorde divine, mais ne la supporte pas pour Ninive. Jésus fait pourtant de Jonas un signe prophétique : trois jours dans le poisson comme trois jours au tombeau. Mais là où Jonas désobéit, Christ s’abaisse volontairement. Ce contraste condamne notre génération : la dureté du cœur religieux est parfois pire que l’hostilité du monde.


Comme Ninive hier, Babylone aujourd’hui est avertie : « Sortez du milieu d’elle, mon peuple » (Ap 18:4). Le message est le même : repentance, séparation, témoignage. L’Église est appelée à dépasser ses réticences pour incarner l’appel qu’elle proclame. Car le salut ne vient pas de notre mérite, mais de l’Éternel, et Dieu cherche encore des messagers repentants, non des proclamateurs orgueilleux.


Jour 3 – Mardi 24 juin 2025 

 LE JUGEMENT DIFFÉRÉ : 

LA MISÉRICORDE À L’ÉPREUVE DU TEMPS

 Texte clé : Jonas 3:10 – « Dieu renonça au châtiment »

Nous avons contemplé Ninive sous menace, mais aussi sous grâce. Les quarante jours annoncés par Jonas n’étaient pas une fatalité, mais un sursis offert : le jugement différé est un appel à la repentance. Dieu suspend le jugement pour accorder un temps de grâce. Ce principe se retrouve dans le double destin de Ninive : sauvée au temps de Jonas (grâce), jugée au temps de Nahum (condamnation) - preuve que la patience divine n’est pas sans limite (2 Pierre 3:9).


La méditation nous a conduits à distinguer prophéties conditionnelles, suspendues à la réponse humaine, et prophéties absolues, liées au salut final voulu par Dieu. Comme autrefois Ninive, Babylone aujourd’hui reçoit un avertissement : « Craignez Dieu… car l’heure de son jugement est venue » (Ap 14:7). L’Église, comme Jonas, reste appelée à proclamer ce message - non parce qu’elle est parfaite, mais parce que Dieu qualifie des messagers imparfaits pour une œuvre urgente de miséricorde.


Jour 4 – Mercredi 25 juin 2025 

LE FESTIN DE BELSHAZZAR : 

UN DÉFI SACRILÈGE, UN JUGEMENT ÉCRIT, UN AVERTISSEMENT POUR LA FIN

Texte clé : Daniel 5:27 – « Tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé léger »

Nous avons contemplé la chute de Babylone à travers le festin de Belshazzar, dernier roi impie d’un empire déjà condamné. En pleine nuit, dans l’orgueil et l’ivresse, il profane les ustensiles sacrés du Temple. Ce n’est pas l’acte d’un ignorant, mais d’un rebelle éclairé : il savait ce que son grand-père avait appris dans l’humiliation (Daniel 4), mais choisit de défier la lumière.


Alors, la main de Dieu écrit le verdict : MENE, TEKEL, UPHARSIN. Chaque mot pèse : le règne est compté, le cœur est évalué, le pouvoir est retiré. Ce jugement n’est pas arbitraire - il révèle une responsabilité ignorée. Et aujourd’hui encore, la Babylone spirituelle poursuit le même festin d’orgueil (Apocalypse 18), mais la balance divine n’a pas changé. Le jugement ne surprend que ceux qui refusent de voir la lumière.


Jour 5 – Jeudi 26 juin 2025 - 

L’ASSÈCHEMENT DE L’EUPHRATE : 

DU JUGEMENT DE BABYLONE À L’AVERTISSEMENT FINAL

Texte clé : Apocalypse 16:15 – « Heureux celui qui veille et garde ses vêtements… »

Nous avons médité sur l’assèchement de l’Euphrate, ce fleuve jadis protecteur de Babylone et qui, détourné par Cyrus, devint le canal de sa chute. L’Apocalypse reprend cette image pour annoncer la fin de la Babylone spirituelle (Ap 16:12) : toute sécurité hors de Dieu s’effondrera. Comme Belshazzar, le monde festoie alors que le jugement approche.


Mais au cœur même du sixième fléau, une voix appelle : « Heureux celui qui veille et garde ses vêtements » (Ap 16:15). L’appel à veiller devient crucial : être spirituellement vêtus, c’est porter Christ, sa justice, et non pas seulement le message prophétique. Car « le jour viendra comme un voleur. » Les murailles de Babylone tomberont, mais ceux revêtus de Christ subsisteront. Dans le chaos, une lumière subsiste : Jésus, l’étoile brillante du matin (Ap 22:16). La prophétie éclaire, mais l’Évangile transforme.



Jour 6 – Vendredi 27 juin 2025 

CYRUS, L’OINT : 

UN PARADOXE PROPHÉTIQUE ET UNE ESPÉRANCE POUR AUJOURD’HUI

Texte clé : Ésaïe 45:1,6 – « Ainsi parle l’Éternel à son oint, à Cyrus… »

Nous avons contemplé Cyrus, roi païen désigné comme "l’oint de l’Éternel" (Ésaïe 45:1). C’est lui que Dieu utilise pour faire tomber Babylone, libérer Son peuple et ordonner la reconstruction du temple. Ce paradoxe prophétique devient une figure messianique : comme Cyrus venant de l’Orient, Christ paraîtra aussi comme l’éclair - venant de l’Orient (Matthieu 24:27), pour délivrer les siens et inaugurer le véritable sanctuaire.


Dans la typologie biblique, Cyrus est le type, Christ l’antitype : l’un restaure la Jérusalem terrestre, l’autre prépare la Jérusalem céleste. Et aujourd’hui, Dieu continue d’oindre des instruments inattendus - parfois hors de nos circuits religieux - pour accomplir Son dessein. L’appel reste le même : sortir de Babylone (Ap 18:4), rebâtir l’adoration véritable, préparer la venue du Roi. Dieu oint qui Il veut - hier Cyrus, aujourd’hui vous et moi - pour porter Son message jusqu’à la fin.


CONCLUSION DU TRIMESTRE : 

DE L’IMAGE AU CŒUR

En refermant ce trimestre consacré aux Allusions, images et symboles bibliques, nous sommes invités à ne pas nous arrêter à ce qu’ils représentent, mais à ce qu’ils produisent en nous. Car il ne suffit pas de comprendre les symboles - il faut en vivre la réalité. Le danger serait de maîtriser les doctrines sans être transformés par Celui qu’elles annoncent. Un ami australien raconte qu’enfant, dans une école rurale, il voulut partager la foi avec un camarade de classe. Il parla doctrine, prophéties, argumentaires. L’autre garçon l’interrompit simplement : « Moi, je sais que Dieu m’aime, et que je dois L’aimer en retour. » Puis il repartit jouer au ballon. Et après une brève hésitation… notre jeune prédicateur le suivit. Soixante-dix ans plus tard, il en tira cette leçon : l’autre garçon avait peut-être raison.


Il y a dans nos cercles le risque d’une religion de la tête - "head religion". Une quête de précision, de justesse prophétique, qui oublie l’essentiel : la relation avec Jésus. L’appel biblique, c’est une religion du cœur - "heart religion". Non pas savoir tout ce que Dieu fera, mais marcher avec Lui aujourd’hui, et refléter Son amour.

 

Si ce trimestre nous a rapprochés du Christ, alors il a rempli son but. L’étude des images prophétiques n’a de sens que si elle nous pousse à aimer plus profondément, à veiller plus fidèlement, à sortir de Babylone plus résolument

Car au fond, le message n’est pas crypté

👉 « Sortez de Babylone, mon peuple. » (Apocalypse 18:4) 
👉 « Veillez donc… » (Matthieu 24:42) 
👉 « Je t’ai pris par la main droite… » (Ésaïe 45:1) 

La prophétie révèle un Dieu qui parle, qui pardonne, qui appelle. Elle ne cherche pas à justifier nos interprétations, mais à former en nous une image vivante de Christ. Et si ceux qui nous entourent voient Jésus en nous, alors la prophétie a atteint son but.


HAPPY SABBATH !

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