COMPRENDRE DIEU : OUVERTS, ATTENTIFS, SENSIBLES
COMPRENDRE DIEU :
OUVERTS, ATTENTIFS, SENSIBLES
Lundi 31 mars 2025
Semaine 1 : Quelques principes de prophétie
Thème
général : Allusions, images et symboles : Méthodes d’étude de la prophétie
biblique.
Textes à méditer :
· « Lorsque vous verrez l'abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint, que celui qui lit fasse attention ! » (Matthieu 24:15).
· « Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites ! Car le temps est proche » (Apocalypse 1:3).
Dans un
monde saturé d’opinions divergentes sur la prophétie biblique, il peut sembler
légitime de se décourager face à tant de contradictions. Mais ce que les textes
susmentionnés nous rappellent avec force, c’est que Dieu n’est ni l’auteur de la confusion (1 Corinthiens 14:33),
ni un communicateur obscur ou capricieux.
Il parle avec clarté, intention et amour, pour
être compris. La parole divine n’est pas un langage codé
réservé à quelques initiés, ni une mélodie vague qu’on peut adapter à toutes
les interprétations. Non, elle est une révélation, claire et intentionnelle, offerte à ceux
qui s’approchent d’elle avec humilité et foi.
Les passages
que nous lirons dans cette réflexion présentent un Dieu qui désire se faire
connaître. Il appelle chacun à lire, écouter,
comprendre et s’attacher à sa sagesse, non comme à une œuvre littéraire
profane, mais comme à une lettre d’amour, empreinte de vérité, de sainteté et
de justice.
C’est dans cette
dynamique que s’inscrit l’appel de Jérémie 9:22-23. Dieu y dénonce l’illusion
de grandeur que l’être humain tire de son intelligence, de sa force ou de
sa richesse - autant de repères éphémères aux yeux de l’Éternel. À
l’inverse, il nous montre ce qui mérite
véritablement d’être recherché et proclamé :
la connaissance de Dieu. Non pas une
connaissance vague ou purement émotionnelle, mais une compréhension vivante de
son caractère, de ce qui fait sa joie : l’amour, la justice et le droit.
Connaître Dieu, ce
n’est pas seulement marcher avec lui : c’est aussi apprendre à l’aimer pour ce
qu’il est. Et même si Ses pensées nous dépassent (Mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies
ne sont pas mes voies », dit l’Éternel - Ésaïe 55.6-9),
il nous presse de le chercher, car il se laisse
trouver : « Cherchez
l’Éternel pendant qu’il se trouve ; invoquez-le, tandis qu’il est proche. »
(Ésaïe 55.6). C’est là le paradoxe divin : Dieu est incompréhensible dans sa
totalité, mais volontairement accessible dans son amour. Sa transcendance
ne doit pas nous décourager, mais nous émerveiller. Il ne se révèle pas à ceux
qui cherchent à le manipuler ou à s’en servir, mais à ceux qui, avec foi,
humilité et désir sincère, veulent vraiment le connaître et marcher dans sa
lumière.
Pourtant,
aussi claire que soit l’intention divine de se révéler, la capacité à
comprendre dépend profondément de l’attitude du
cœur. Lorsque les disciples
demandèrent à Jésus pourquoi il parlait en paraboles (Matthieu 13.10-11), sa
réponse sembla, de prime abord, déroutante : « Parce qu’il vous a été donné
de connaître les mystères du royaume des cieux, et que cela ne leur a pas été
donné. » Jésus n’agit pas ici en arbitre capricieux, distribuant la
compréhension à quelques élus et l’ôtant aux autres sans raison. Il dévoile une
réalité spirituelle : ceux qui s’approchent de
lui avec un cœur réceptif recevront davantage, tandis que ceux qui refusent d’écouter perdront jusqu’au peu
qu’ils croyaient avoir (Matthieu 13.12-13).
Ce n’est
pas une question d’intelligence ou de capacité sensorielle. Jésus ne reproche
pas aux foules un défaut intellectuel, mais une
fermeture volontaire du cœur : « Car le cœur de ce peuple est
devenu insensible » (Matthieu 13.15). Ceux qui entendent sans chercher à
comprendre, qui voient sans vouloir discerner, se coupent eux-mêmes de la
lumière. La compréhension n’est donc pas un privilège réservé, mais un don
qui répond à une disposition intérieure : celle de chercher, d’écouter,
de se laisser enseigner.
Même les
disciples, qui ont vécu aux côtés du Christ, ont eu du mal à Le comprendre.
Dans Actes 1:6, alors que Jésus s’apprête à monter au ciel, ils lui demandent
encore : « Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume pour
Israël ? » Leur vision restait conditionnée par
les attentes messianiques traditionnelles - celles d’un royaume
terrestre et d’un pouvoir politique. Malgré tout l’enseignement reçu, ils
n’avaient pas encore saisi la portée spirituelle et universelle du Royaume de
Dieu. Pourtant, Jésus ne les réprimande pas avec sévérité. Au contraire, il les
réoriente, et leur promet la puissance de l’Esprit pour devenir enfin des témoins lucides et courageux, une fois éclairés de l’intérieur.
Ainsi, Dieu se laisse connaître, mais la véritable compréhension est le fruit d’un cœur humble, persévérant et disposé à laisser l’Esprit éclairer ses ténèbres. Comprendre Dieu n’est pas une simple opération intellectuelle : c’est une expérience spirituelle qui engage tout l’être, et qui transforme.
Il est frappant de constater combien certains affirment
avec assurance maîtriser parfaitement les prophéties relatives aux temps de la
fin. Pourtant, les disciples eux-mêmes - qui avaient marché aux côtés de Jésus
durant plus de trois ans, écoutant ses enseignements jour après jour - avaient
encore eu du mal à saisir le véritable sens de sa mission. Si une telle
proximité avec le Maître n’a pas suffi à leur éviter les malentendus, combien plus devrions-nous faire preuve d’humilité dans
notre propre compréhension ? Une certitude excessive dans
l’interprétation des prophéties peut, dès lors, révéler non pas une sagesse
éclairée, mais une forme
de naïveté spirituelle.
La compréhension
des prophéties ne saurait être le fruit d’une lecture désinvolte ou
superficielle. Matthieu 13.12 nous rappelle que celui qui s’approche de la
Parole avec sérieux et persévérance recevra davantage, tandis que
l’indifférence ou la négligence appauvrit l’âme. Comprendre le texte inspiré
requiert un effort assidu, une discipline intérieure que l’Ecclésiaste décrit
comme une « lourde tâche que Dieu a imposée aux fils
de l’homme » (Eccl. 1:13). Ce labeur
n’est pourtant pas vain : il est le chemin d’une rencontre. Dans le livre de
Daniel, le verbe « comprendre » revient
avec insistance (apparaissant 15 fois), soulignant que la vraie sagesse
biblique ne réside pas seulement dans la connaissance des évènements futurs,
mais dans la révélation du caractère de Dieu à ceux qui le cherchent.
Comme le dit Jérémie 9.24 : « Si quelqu’un se glorifie, qu’il se glorifie
d’avoir de l’intelligence et de me connaître. » En d’autres termes,
connaitre Dieu tel qu’il se révèle dans sa justice, son amour et sa sainteté,
demeure le but ultime de toute sagesse prophétique.
🙏 Seigneur, ouvre nos yeux pour que nous voyions, ouvre nos oreilles pour que nous entendions, ouvre nos cœurs pour que nous comprenions.
Que ton Esprit nous conduise dans toute la vérité, non pour nous glorifier,
mais pour te connaître, t’aimer et te suivre. Amen.
Bonne journée sous l’aile bienveillante de l’Éternel !
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