LA COLÈRE DE L’AGNEAU


LA COLÈRE DE L’AGNEAU 


Lundi 02 juin 2025/

Semaine 9 : Ceux qui ont péri en jugement

Thème général : Allusions, images et symboles : Méthodes d’étude de la prophétie biblique.


Texte à méditer : Ils disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l’Agneau ! (Apocalypse 6:16).


I. FACE À L’AGNEAU : LE CHOC D’UNE COLÈRE INATTENDUE (Apocalypse 6:12–17)

Il est des passages de l’Écriture qui font trembler non par leur obscurité, mais par leur clarté. Apocalypse 6 dépeint la scène la plus solennelle de l’histoire humaine : le ciel s’ouvre, la terre chancelle, et l’humanité rebelle se cache. Mais ce ne sont ni les catastrophes naturelles, ni les convulsions cosmiques qui provoquent le plus grand effroi - c’est la face de l’Agneau.


Ils fuient non un Dieu inconnu, mais Celui qu’ils ont refusé. Leur réaction n’est pas l’ignorance, mais la terreur d’une vérité longtemps repoussée. Ils ne demandent pas des explications, mais des cachettes. Ce n’est pas la peur du mal, mais la peur de la lumière. Et cette lumière a un nom : Jésus-Christ, l’Agneau de Dieu. L’image est bouleversante : Celui qui a donné sa vie pour les sauver est maintenant Celui qu’ils supplient de ne pas voir. Comment la douceur peut-elle devenir colère ? Comment un Sauveur crucifié devient-il un Juge redouté ?


II. LA COLÈRE DE L’AGNEAU : LE JUGEMENT D’UN AMOUR REPOUSSÉ

Le cœur du mystère réside là : la colère de l’Agneau n’est pas une contradiction, mais l’expression ultime d’un amour bafoué. Cette colère n’est ni arbitraire ni impulsive. Elle n’est pas la rage d’un tyran déçu, mais le deuil d’un amour rejeté, la conséquence du refus de la grâce. Jean 3:36 le dit sans détour : « Celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. » Galates 6:7 renchérit : « On ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera. »


Cette colère n'est pas le désir de Dieu - 'Je ne prends pas plaisir à la mort du méchant' (Ézéchiel 33:11) - mais le deuil d'un amour repoussé. Le pardon signé par le sang de l'Agneau attend encore d'être reçu."


C’est ce que révèle l’histoire poignante de George Wilson, gracié par le président américain mais refusant son pardon. La justice humaine se trouva désemparée : comment exécuter un homme pardonné ? La Cour suprême trancha : une grâce refusée n’a plus force légale. George Wilson mourut, non par absence de miséricorde, mais parce qu’il l’avait refusée. L’Évangile fonctionne de la même manière : le pardon de Dieu n’est efficace que s’il est reçu.


Ainsi, lorsque le Christ reviendra, ce ne seront pas les péchés ignorés qui condamneront les hommes, mais le fait d’avoir ignoré l’appel du sang versé. Le jugement n’est pas une vengeance, mais la vérité ultime d’une grâce refusée.

 

III. LE MÉPRIS ORGANISÉ : DES MOQUEURS AU DÉLUGE OUBLIÉ

Mais ce rejet n’est pas une erreur isolée : il est organisé, entretenu, célébré. L’apôtre Pierre parle de moqueurs des derniers jours qui diront : « Où est la promesse de son avènement ? Car tout demeure comme depuis le commencement » (2 Pierre 3:4). Ce mépris est fondé sur une illusion : l’idée que rien ne change. Une illusion dangereuse, car elle fait taire l’alerte de la conscience.


Ces moqueurs oublient que la lenteur apparente de Dieu est patience salvatrice - ‘Il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse’ (2 Pierre 3:9). Leur mépris est d'autant plus grave qu'il foule aux pieds cette longanimité divine. Pierre poursuit : ces moqueurs oublient volontairement que Dieu a déjà jugé le monde – par l’eau du déluge. Et Jésus, dans Matthieu 24, confirme le parallèle : « Comme aux jours de Noé… » Noé, prédicateur de justice pendant 120 ans, fut ignoré, raillé, isolé. Il appelait à la repentance, et ils construisaient des projets. Aujourd’hui encore, les avertissements sont assimilés à du fanatisme. Aujourd’hui, les moqueurs rient des « prophètes de malheur », oubliant que le déluge fut réel. Mais le feu succède à l’eau, et l’endurcissement volontaire précède le jugement inévitable.


Il ne s’agit pas de personnes qui n’ont jamais entendu, mais de celles qui ont choisi de ne pas écouter. Le jugement final n’est pas la punition de l’ignorance, mais la sentence d’un refus éclairé.

 

IV. LIRE LES SIGNES : SYMBOLES ET MÉTHODE PROPHÉTIQUE

Le livre de l’Apocalypse n’est pas un manuel de peur, mais un alphabet de symboles. L’Agneau, le trône, le sceau, les montagnes, les tremblements : chaque image est une clef prophétique. Et parmi elles, « la colère de l’Agneau » résonne comme une reprise du « jour de l’Éternel » (Joël 2:11 ; Sophonie 1:14-18), jour de ténèbres et d’effroi pour les rebelles, jour de délivrance pour les fidèles - Jour où les justes verront leur soif de justice et de vérité pleinement satisfaite (Matthieu 5:6, Béatitudes).


Cet Agneau courroucé reste 'comme immolé' (Apocalypse 5:6) devant le trône. Son jugement ne nie pas sa croix : il en est l'aboutissement logique pour qui rejette son sacrifice.


Dans ce cadre, l’eschatologie biblique offre une lecture structurée : trois venues du Christ organisent l’économie du salut.

o La première, dans l’humilité de la crèche et l’agonie de la croix.

o   La seconde, dans la gloire de l’enlèvement.

o La troisième, après le millénium, dans la consommation du jugement et la recréation de la terre.


Ce schéma prophétique n’est pas un savoir spéculatif, mais un appel à choisir son camp, un appel au réveil. Lire les symboles, c’est choisir son camp : adorer ou fuir. Chaque symbole nous interpelle : que faisons-nous de l’Agneau ? Adorons-nous Celui qui règne ou résistons-nous à sa voix ?


V. L’APPEL FINAL : SUBSISTER EN CHRIST, TÉMOIGNER DÈS AUJOURD’HUI

« Le grand jour de sa colère est venu… Qui pourra subsister ? » (Apocalypse 6:17). La réponse est claire : ceux qui ont lavé leurs robes dans le sang de l’Agneau (Apocalypse 7:14), ceux qui portent son nom sur leur front (Apocalypse 14:1-5). Les autres fuient, mais eux se tiennent debout. Car ils ne redoutent pas l’Agneau : ils le connaissent. Ils ne s’en cachent pas : ils le reflètent.


Paul le résume dans une phrase qui bouleverse tout orgueil religieux : « Christ sera glorifié dans mon corps, soit par ma vie, soit par ma mort. Car Christ est ma vie » (Philippiens 1:20-21). Ce témoignage vivant est l’antidote à l’endurcissement des derniers jours. Il reflète une vie qui témoigne plus fort que des doctrines froides. Le monde ne sera pas touché par nos graphiques prophétiques, mais par des hommes et des femmes transfigurés par la grâce.


Il est encore temps d’aimer la face de l’Agneau. Son visage peut encore nous illuminer, pas nous effrayer. Mais un jour viendra où cette même face, lumineuse pour les uns, sera insupportable pour les autres. L’Agneau qui revient sera-t-il pour nous le Sauveur adoré ou le Juge redouté ? La réponse se prépare aujourd’hui.


Puisse cette journée rayonner de la présence de l’Éternel à vos côtés !

 

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