IMAGES DE LA FIN


IMAGES DE LA FIN 


Dimanche 22 juin 2025


Semaine 13 : La fin en images

Thème général : Allusions, images et symboles : Méthodes d’étude de la prophétie biblique.


Texte à méditer : Il leur répondit : Je suis Hébreu, et je crains l'Éternel, le Dieu des cieux, qui a fait la mer et la terre (Jonas 1:9).


« Apportez les chandelles. » Ces mots d’Abraham Davenport, prononcés lors du Jour Obscur de 1780, résument l’attitude du croyant face aux signes eschatologiques : ni fascination paralysante, ni indifférence coupable, mais une vigilance active. Alors que les ténèbres s’épaississaient sur la Nouvelle-Angleterre, il déclara : « Qu’il s’agisse ou non du Jour du Jugement, j’accomplirai mon devoir. » Ce qui était vrai en 1780 l’est plus encore aujourd’hui : les ténèbres spirituelles s’intensifient, mais notre mission reste inchangée. « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier […] alors viendra la fin » (Matthieu 24:14). Serons-nous des spectateurs terrifiés ou des serviteurs fidèles, occupés jusqu’au retour du Maître ?


Cette tension entre ténèbres grandissantes et fidélité active ne date pas d’hier. À travers les siècles, penseurs, croyants et sceptiques ont tenté de mettre en mots cette fin qui hante l’humanité.


CITATIONS

· Notre terre est corrompue en ces temps derniers ; la vénalité et la fraude sont choses courantes ; les enfants n’obéissent plus à leurs parents ; et la fin du monde semble manifestement proche. - Tablette d’argile assyrienne, vers 2800 av. J.-C.

 

· Pour être brutalement honnête, nous n’y arriverons pas. La race humaine est condamnée… La vie sur Terre apparaîtra alors comme une anomalie passagère, un cri éphémère dans les ténèbres et le silence, perçu et entendu de Dieu seul. - Bryan Appleyard

 

· Un jour, un incendie éclata dans les coulisses d’un théâtre. Un clown sortit prévenir le public. On crut à une farce et on applaudit. Il insista sur l’alerte. On l’acclama de plus belle. Ainsi, je pense que le monde disparaîtra au milieu des applaudissements généraux de tous les esprits brillants persuadés qu’il s’agit d’une plaisanterie. - Søren Kierkegaard

 

· La plupart des hommes du XXe siècle, croyants ou non, envisagent la fin du monde tel qu’ils le connaissent comme la pire issue possible. Les premiers chrétiens ne partageaient nullement cette crainte. Bien au contraire, ils attendaient la fin avec la plus vive espérance, et leurs prières étaient rarement exemptes d’un appel fervent à ce qu’elle survienne bientôt.  - Henry McKeating

 

· Ce que la chenille appelle la fin du monde, le maître l’appelle papillon. - Richard Bach

 

Ces voix, d’époques et de cultures diverses, convergent vers une même interrogation : que signifient ces images de la fin ? Et surtout, que devons-nous en faire, en tant que peuple qui attend le retour du Christ ?

 

QUESTIONS

Que tirons-nous de toutes ces images et de ces symboles annonciateurs de la fin ? Comment éviter de paraître comme de simples annonciateurs de catastrophes ? Souhaitons-nous uniquement voir validée notre lecture prophétique, ou attendons-nous véritablement le retour de notre Seigneur plein d’amour ? Comment transmettre de manière vivante la perspective du grand conflit afin de susciter l’espérance face aux temps troublés qui s’annoncent ?

 

Pour y répondre, la Parole ne nous laisse pas sans repères. Elle nous offre des récits emblématiques, chargés de sens prophétique, que nous explorerons cette semaine.

 

LA SEMAINE EN BREF

Dans Matthieu 12:38–42, Jésus refuse de donner un signe à « une race mauvaise et adultère. » Le peuple de Ninive choisit de se repentir (Jonas 3:5–10). Apocalypse 18:4 appelle à sortir de Babylone. Daniel 5:1–31 relate le festin de Belschatsar et le jugement soudain qui s’ensuivit. Apocalypse 16:12–19 décrit le déversement des coupes du jugement divin par les anges. Dans 2 Chroniques 36:22–23, Cyrus accomplit la prophétie donnée par Jérémie. Dans Jonas 1:9, le prophète affirme : « Je crains l’Éternel », bien qu’il soit en fuite - un adorateur en déroute.

 

COMMENTAIRE

L’Écriture, loin d’offrir un scénario crypté, dépeint les temps de la fin à travers une mosaïque d’images puissantes : jugement, repentance, délivrance. Trois récits prophétiques, situés à l’orée de la fin d’Israël, en tracent les contours et éclairent notre époque :

  1. Ninive (Jonas 3) : La repentance qui suspend le jugement – modèle pour une génération à la croisée des chemins.
  2. Babylone (Daniel 5) : L’orgueil fracassé de Belschatsar – avertissement contre l’autosuffisance spirituelle.
  3. Cyrus (2 Chroniques 36) : Le libérateur perse inattendu – préfiguration du Christ, qui brise nos chaînes.


Ces récits ne sont pas de simples archives bibliques : comme les trois anges d’Apocalypse 14, ils deviennent un appel pressant : « Craignez Dieu », « Sortez de Babylone », « Adorez le Créateur. » L’Église, à leur image, est messagère au cœur d’un monde spirituellement aveuglé. Jésus l’avait annoncé : « Prenez garde que personne ne vous séduise » (Matthieu 24:4). L’enjeu n’est pas d’élaborer des chronologies, mais de former des cœurs fidèles.


Nous ne proclamons pas principalement la ruine du monde, car nous ne sommes pas des annonciateurs du chaos. Notre message central est le retour (ou encore advent) du Christ, l’ultime justification de Dieu et de Son amour. Nous sommes des Advent-istes, et non des Exit-istes – terme à entendre ici comme ceux qui ne font qu’annoncer la fin de toute chose sans espérance.


Le fait que les derniers temps soient l’occasion du salut des nations, qui rejoignent finalement les rangs d’Israël, est surprenant ; toutefois, c’est un aboutissement du caractère cosmique du temps eschatologique, selon la prédiction de Paul : « jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit : Le libérateur viendra de Sion, et il détournera de Jacob les impiétés » (Romains 11:25-26).


Les six méditations de la semaine nous conduiront à travers ces grandes figures et ces appels prophétiques : Ninive, l’éveil d’un peuple païen ; Babylone, symbole de l’opposition finale, dont la chute (Apocalypse 18) annoncera la délivrance ; Cyrus, figure messianique annonçant la restauration. À travers elles, Dieu nous appelle à discerner, annoncer et choisir. Car l’étude des prophéties n’a qu’un but : nous réveiller pour répondre à l’appel : « Sortez de Babylone, mon peuple ! » (Apocalypse 18:4), et fixer nos yeux sur l’aube promise : « Voici, je fais toutes choses nouvelles » (Apocalypse 21:5). C’est ici que se révèle « la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi en Jésus » (Apocalypse 14:12).


 Abondantes grâces de la part de l’Éternel !

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