BÂTIR UNE ARCHE EN TEMPS DE DÉLUGE
NOÉ LE PRÉDICATEUR : BÂTIR UNE ARCHE EN
TEMPS DE DÉLUGE
Mardi 03 juin 2025
Semaine 9 : Ceux qui ont péri en jugement
Thème
général : Allusions, images et symboles : Méthodes d’étude de la prophétie
biblique.
Texte à méditer : “ … la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé,
pendant la construction de l'arche, dans laquelle un petit nombre de personnes furent
sauvées à travers l'eau ”
(1 Pierre 3:20).
I. UN MONDE SOUS LE SIGNE DU DÉLUGE
“Comme il en était aux jours de
Noé, il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme” (Matthieu 24:37).
Ce n’est
pas une simple analogie que propose Jésus, mais un
diagnostic spirituel.
Dans ce verset, le Christ nous prévient : l’histoire
ne se répète pas, elle se prolonge.
L’époque de Noé était celle du déluge. La nôtre est celle de la saturation.
Saturation de bruit, d’images, de conforts matériels. Et pourtant, comme
autrefois, un jugement est annoncé, et le monde l’ignore.
Aujourd’hui, bien
que le monde ait une mémoire collective d’un grand déluge (un nombre étonnant
de cultures mondiales racontent l’histoire d’un déluge dévastateur, des Grecs
anciens aux Mayas), l’histoire de Noé est aujourd’hui l’un des récits bibliques
les plus ridiculisés. Comment lire aujourd’hui ce récit tant ridiculisé,
déformé, effacé des consciences ? Que signifie bâtir une arche dans une génération qui nie la pluie ?
C’est ici que le témoignage de Noé prend toute sa force. Il est plus qu’un
survivant : il est un modèle d’évangéliste, un homme qui bâtit avec foi
dans un monde qui se moque.
II. UN JUGEMENT ANNONCÉ,
UN MONDE INDIFFÉRENT
“Ils mangeaient, buvaient, se
mariaient... et ils ne se doutèrent de rien” (Matthieu 24:38-39).
Le problème n’est pas la fête. C’est l’aveuglement volontaire au bord du
gouffre. L’arche était visible. Le message était clair. Mais le cœur était
ailleurs.
« Ils
veulent ignorer, en effet ... » L’oubli volontaire du jugement (2 Pierre 3:5)
est encore à l’œuvre aujourd’hui : Le monde conserve dans ses récits
anciens, la mémoire d’un déluge universel - mais il rejette le témoignage
biblique comme une fable.
Pourtant, la
Parole affirme avec force : le jugement viendra.
Il sera soudain (2 Pierre 3:10), inéluctable (Genèse 6:17), mais précédé d’une arche. Et cette arche,
aujourd’hui, c’est l’Église. Dans ce monde sourd, un homme continue
pourtant de bâtir. Son nom ? Noé.
III. NOÉ, PRÉDICATEUR ET BÂTISSEUR MALGRÉ L’ÉCHEC APPARENT
« Noé fit tout ce que Dieu lui avait ordonné » (Genèse 6:22).
« Par la foi... il construisit une arche pour sauver sa
famille » (Hébreux 11:7).
Pendant 120
ans, Noé prêcha. Il construisit. Il avertit. Il obéit. Et personne n’écouta.
Pas un converti. Pas une repentance. Seulement le silence des rires, et le
bruit des marteaux. Noé martelait, le monde fêtait.
Mais aux
yeux du ciel, sa fidélité
a plus de poids qu’un millier de conversions forcées.
Il devient un témoin vivant : sa foi devient jugement, sa persévérance devient
prophétie vivante. Aujourd’hui encore, l’Église est appelée à proclamer dans
le désert. Non pas pour compter des résultats, mais pour rendre témoignage,
bâtir un refuge pour un monde qui se noie, préparer un reste. Et s’il faut
cent ans pour que l’arche soit prête, qu’il en soit ainsi : veiller, c’est
persévérer, même quand personne ne regarde.
IV. L’ÉGLISE, ARCHE DES DERNIERS JOURS : COMMENT LA CONSTRUIRE ?
A.
Fondations de l’arche : amour et vérité
Une arche
vide ne sauve personne. Une Église sans amour est un cercueil d’orthodoxie.
« L’amour est patient, plein de bonté… il ne cherche point son intérêt… il
supporte tout » (1 Corinthiens 13:4-7).
Les dons de Dieu détournés au temps de Noé -
nourriture, mariage - doivent aujourd’hui être reconsacrés. Une Église
fondée sur le Christ ne condamne pas la fête, mais l’excès. Elle ne refuse pas
les bénédictions, mais leur perversion.
B.
Structure de l’arche : la mission d’avertissement
« Quel
est donc le serviteur fidèle... que son maître établira sur sa maison ? »
(Matthieu 24:45)
Veiller ne
signifie pas
attendre passivement, mais travailler
fidèlement. Veiller, dans l’Écriture, n’est jamais passif. Veiller,
c’est discerner les temps, s’attacher à la mission confiée, et rester fidèle quand d’autres s’endorment. Veiller,
c’est témoigner, prier, bâtir, accueillir, même si les rires montent
autour de l’arche.
Aujourd’hui
:
- Individuellement : entretenir la foi, la prière, l’obéissance.
- Collectivement : créer un lieu de refuge, de vérité, de solidarité.
Bâtir aujourd’hui, c’est aussi
accueillir les chercheurs de vérité, former des disciples, fortifier les
faibles, et transmettre l’espérance. Chaque geste, chaque parole devient un
clou de plus dans l’arche invisible que Dieu nous appelle à construire.
C.
Toit de l’arche : l’espérance de l’arc-en-ciel
« Je
place mon arc dans la nue... ce sera un signe d’alliance » (Genèse 9:13).
« Autour du
trône, un arc-en-ciel semblable à l’émeraude » (Apocalypse 4:3).
L’arche a
été fermée, mais le ciel ne s’est pas refermé. Le jugement n’est pas le
dernier mot. L’arc-en-ciel annonce la grâce préservée. Comme le sabbat, il est un signe de repos et de mémoire : Dieu juge, mais Il se souvient.
« Dieu se souvint de Noé et fit passer un vent sur la terre, et les
eaux s’apaisèrent » Genèse 8:1. Le verbe hébreu « zakar » (se souvenir)
ne désigne pas ici une simple mémoire, mais une action bienveillante et
rédemptrice : Dieu intervient, réaffirme son alliance, et oriente
l’histoire vers un nouveau commencement.
V. CONCLUSION : BÂTIR JUSQU’À LA FIN
Noé a prêché, bâti et veillé. Son échec
apparent était victoire céleste. Son arche, ridicule aux yeux des
hommes, est devenue le seul refuge valable. Aujourd’hui encore, le
monde rit, mange, construit des tours sans fondations spirituelles.
Mais Dieu
cherche des bâtisseurs.
Alors bâtis.
Même si tu es seul.
Même si personne ne rentre.
Même si le ciel est encore bleu.
«
L’arc-en-ciel autour du trône nous rappelle que le
jugement n’est pas la fin… mais le prélude d’un monde nouveau.
« Nous
attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre où la
justice habitera. » (2 Pierre 3:13)
Réflexion personnelle : Quelle poutre de l’arche suis-je appelé(e) à tailler aujourd’hui ?
Puisse cette journée
rayonner de la présence de l’Éternel à vos côtés !
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