UN ROYAUME INÉBRANLABLE DANS UN MONDE QUI TREMBLE


UN ROYAUME INÉBRANLABLE 

DANS UN MONDE QUI TREMBLE 


Mardi 27 mai 2025

Semaine 9 : Dans les Psaumes : 2ème partie

Thème général : Allusions, images et symboles : Méthodes d’étude de la prophétie biblique.


Texte à méditer : L’Éternel des armées est avec nous (Psaume 46:7).


I. INTRODUCTION : UN REGARD PROPHÉTIQUE SUR LE CHAOS

Un jour, Jérusalem s’effondra. En 586 av. J.-C., les Babyloniens réduisirent en cendres la ville sainte, pillèrent le temple, et dispersèrent un peuple déjà brisé. Cette scène de ruine, autrefois lointaine, résonne aujourd’hui dans nos actualités : villes submergées, sociétés désorientées, familles brisées, esprits noyés dans la peur.


« Ô notre Dieu, secours des temps jadis, espérance des années à venir, abri contre la bourrasque impétueuse… » écrivait Isaac Watts.


Récemment, les médias ont fait état d’inondations d’une ampleur exceptionnelle frappant des milliers de foyers. Tandis que les médias exposaient les dégâts, des secouristes anonymes, silencieux et courageux, œuvraient dans l’ombre : ils sauvaient des vies, offraient vivres et réconfort. Leur présence interroge : dans un monde en détresse, sommes-nous simples experts dans l’art de décrire le chaos, ou artisans d’espérance, œuvrant à offrir refuge à ceux qui y sont piégés ?


La Bible ne cache pas la violence du monde. Mais elle offre un regard qui traverse le chaos sans fuir la réalité. Comment espérer quand tout s’écroule ? Le Psaume 46 que nous avons examiné hier répond à cette question en opposant deux réalités : le monde ébranlé… et le Dieu inébranlable.


II. LE LANGAGE PROPHÉTIQUE : SYMBOLES ET RÉALITÉS TANGIBLES

Le Psaume 46 commence par un cri de confiance lancé au cœur du tumulte : « C’est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, que les montagnes chancellent au cœur des mers » (v. 2). Ces images évoquent bien plus qu’un tremblement de terre. Elles symbolisent le jugement, mais aussi une purification cosmique : le monde dans son désordre est secoué pour qu’un ordre nouveau naisse.


Puis, au milieu du chaos : « Il est un fleuve dont les bras réjouissent la cité de Dieu » (v. 5).

Ce fleuve paisible contraste avec les flots destructeurs. Il symbolise la grâce, la présence divine qui subsiste même quand tout vacille.


Mais ce langage n’est pas que poétique. Jérémie 4:23–26 décrit un monde réduit à l’état de Genèse 1:2 : « informe et vide », les villes ravagées, les hommes en fuite. Ce n’est pas une simple allégorie : c’est l’annonce d’un effondrement réel.


Cependant, cette désolation ouvre paradoxalement à un (re)commencement. Car Dieu ne détruit pas pour détruire, mais pour purifier et rebâtir. « Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut » (Gen. 1:3). « Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre… » (Apocalypse 21:1). « Nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre où la justice habitera » (2 Pierre 3:13). Derrière le tumulte, une restauration est en marche.


III. L’ILLUSION DES EMPIRES : 

LES TRÔNES ÉPHÉMÈRES

La vision de Daniel 7 reste d’une actualité saisissante : quatre bêtes terrifiantes surgissent de la mer agitée, figurant les royaumes du monde, nés de conflits, d’ambitions, de violences. Aucun ne dure. Aucun ne protège. Tous sont jugés : « Je regardai jusqu’à ce que des trônes furent placés, et l’Ancien des jours s’assit… » (Daniel 7:9)


Aujourd’hui encore, nous voyons des systèmes qui promettent la paix et la liberté, mais engendrent confusion et souffrance. Nous entendons de plus en plus parler de la dérive idéologique… Des enfants sont embarqués dans des choix irréversibles avant de pouvoir en mesurer la portée. Des Églises autrefois ancrées dans l’Évangile se plient désormais à l’esprit du siècle. Dans ce contexte troublé, Daniel 7 nous rappelle que ces royaumes, si puissants soient-ils, n’offriront jamais le refuge que seul le trône de Dieu peut garantir.


Et Jésus l’avait annoncé : « Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres… mais ce ne sera pas encore la fin… » (Matthieu 24:6-7) « Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé » (v. 13). Si les trônes humains s’effondrent, c’est pour révéler Celui qui, seul, demeure.

 

IV. LE TRÔNE INÉBRANLABLE : 

LA SOUVERAINETÉ AU CŒUR DU CHAOS

La vision d’Ézéchiel nous fait lever les yeux : au-dessus du firmament, un trône. Pas un trône politique. Pas un siège religieux. Mais le centre du cosmos, le pivot de l’histoire. « Au-dessus du firmament… apparaissait comme une pierre de saphir la forme d’un trône » (Ézéchiel 1:26). Apocalypse 4–5 élargit cette vision : le trône céleste est environné d’adoration. Et en son centre, un Agneau — non pas une bête féroce comme dans Daniel, mais le Sauveur vainqueur.


« Ne pleure pas : voici, le lion de la tribu de Juda… a vaincu » (Apocalypse 5:5). Là est notre sécurité. Là est notre identité : « Notre cité est dans les cieux » (Philippiens 3:20)
« Nous recevons un royaume inébranlable » (Hébreux 12:28). Ce n’est pas un vœu pieux : c’est une promesse scellée par le sang de l’Agneau.


V. CONCLUSION : 

UNE ESPÉRANCE QUI TRANSFORME

L’espérance chrétienne n’est pas un simple vœu de consolation. Elle est ancre, force, moteur.

« Retenons fermement l’espérance que nous professons… » (Hébreux 10:23). « Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme » (Hébreux 6:19)


Elle ne nous rend pas passifs, elle nous transforme : « Celui qui a cette espérance en lui se purifie» (1 Jean 3:3).


Jésus a préparé une place : « Que votre cœur ne se trouble point … Je vais vous préparer une place » (Jean 14:1-3). « Je suis la résurrection et la vie… » (Jean 11:25).


La prophétie n’est pas là pour nous effrayer, mais pour nous orienter – tel un GPS céleste traçant notre route vers la maison. « Ce monde n’est pas ma demeure, je ne fais que passer… »
Ce refrain ancien rappelle que nos vies sont un pèlerinage vers la cité céleste. Ces mots ne sont pas une fuite, mais un recentrage : ils nous libèrent pour agir ici et maintenant, les yeux fixés sur l’éternité.


Comme les secouristes des inondations, nous œuvrons dans l’ombre, sachant que notre labeur n’est pas vain (1 Corinthiens 15:58). Car la « bienheureuse espérance » (Tite 2:13) est à la fois notre ancre et notre boussole.


Nous ne regardons pas aux empires qui s’élèvent et tombent, mais à Celui dont le règne est éternel (Colossiens 3:2). Notre espérance n’est pas une fuite, mais un ancrage : elle transforme notre regard, notre foi, et notre action aujourd’hui dans l’attente (Tite 2:12-13) → Servir, veiller, témoigner.


ENCADRÉ THEMATIQUE - La méditation de ce jour  puise dans le Psaume 46 une espérance prophétique face au chaos des nations. Elle s’inscrit dans le thème hebdomadaire (« Dans les Psaumes : 2ᵉ partie») en révélant comment ces chants, tout en employant des symboles (mers agitées, royaumes éphémères), annoncent une réalité ultime : la victoire de Dieu sur les systèmes humains défaillants.

En croisant les visions de Jérémie 4 (terre dévastée), Daniel 7 (montée et chute des empires) et Apocalypse 21 (nouvelle création), elle applique le thème trimestriel sur l’étude prophétique : distinguant images (ex. : les "vents" de Daniel 7 = conflits) et promesses littérales (ex. : la transformation physique de la terre).

Message central : Malgré l’effondrement des certitudes terrestres, le croyant peut s’ancrer dans la souveraineté de Dieu (symbolisée par le trône inébranlable d’Ézéchiel 1) et anticiper le Royaume éternel (Philippiens 3:20). Une invitation à regarder au-delà des tempêtes, armés des clés d’interprétation biblique.


Abondantes grâces de la part de l’Éternel !

 

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