LA PROPHÉTIE DU TRIOMPHE : 

CAR TU AS CRÉÉ TOUTES CHOSES ! 

Vendredi 09 mai 2025

Semaine 6 : Comprendre les sacrifices

Thème général : Allusions, images et symboles : Méthodes d’étude de la prophétie biblique.

Texte à méditer : "Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, l'honneur et la puissance" (Apocalypse 4:11)

I. LA CRÉATION ET L'ADORATION CÉLESTE

Dieu, le Créateur, est adoré dans le ciel. Les visions d'Ésaïe (Ésaïe 6) et de Jean (Apocalypse 4) montrent un trône majestueux, entouré d’êtres célestes proclamant la sainteté de Dieu : "Saint, saint, saint est l'Éternel des armées !" Cette adoration céleste reconnaît la puissance et l'autorité de Dieu sur toute la création. Le titre de notre méditation souligne la centralité de Dieu en tant que Créateur souverain : "Car Tu as créé toutes choses et c'est par ta volonté qu'elles existent et qu'elles ont été créées !" (Apocalypse 4:11).

Dans Apocalypse 4, les vingt-quatre anciens et les quatre êtres vivants adorent Celui qui siège sur le trône, déclarant : "Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, l'honneur et la puissance, car Tu as créé toutes choses, et c'est par Ta volonté qu'elles existent et qu'elles ont été créées." Cette reconnaissance de Dieu comme source de toute vie est le fondement de l'adoration céleste.

Pourtant, alors que le ciel proclame la perfection du Créateur, la terre témoigne de la séparation provoquée par le péché. Cependant, cette adoration n’est pas limitée aux cieux ; elle inclut aussi toutes les créatures « qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s'y trouve » (Apocalypse 5:11-14), révélant que la création entière, visible et invisible, reconnaît la majesté de Dieu.

II. LA SÉPARATION DUE AU PÉCHÉ

Malgré cette création parfaite, l’humanité est désormais séparée de Dieu à cause du péché. Les réactions des prophètes face à la sainteté divine illustrent cette rupture :

• Ésaïe se voit comme un "homme aux lèvres impures" lorsqu'il contemple la gloire de Dieu (Ésaïe 6:5). Cette prise de conscience révèle l'écart immense entre la pureté divine et la condition humaine.
• Dans Apocalypse 5:4, Jean pleure car "personne ne fut trouvé digne d'ouvrir le livre, ni de le regarder". Cette image symbolise l'incapacité humaine à accéder à la justice divine par ses propres moyens.

La plupart d’entre nous aimeraient vivre une épiphanie, un moment où nous pourrions expérimenter ne serait-ce qu’un peu de la puissance et de la gloire de Dieu, mais ce serait probablement pour de mauvaises raisons. De tels événements, tels qu’ils sont rapportés dans la Bible, se terminent généralement par un profond sentiment d’indignité chez ceux qui les vivent.

Un exemple frappant est la rencontre de Paul avec Jésus sur le chemin de Damas. Paul, dans son assurance obstinée, était persuadé de faire l'œuvre de Dieu en persécutant les premiers chrétiens, jusqu’à ce qu’un éclair aveuglant le fasse tomber de son âne. Cette rencontre fut suffisante pour changer non seulement sa trajectoire, mais aussi celle du christianisme. Sa réaction fut la suivante : « Et, tout tremblant et saisi d'étonnement, il dit : Seigneur, que veux-tu que je fasse ? » - (Actes 9:6)

Cela témoigne de ce qu’une rencontre surnaturelle peut provoquer. Ce n’était pas un moment de triomphe où il se serait exclamé : « J’ai été choisi… », mais bien une disposition à prendre une nouvelle direction, même auprès de personnes qu’il considérait auparavant comme inférieures.

Cette vision nous appelle à considérer notre propre état devant Dieu. Avons-nous pleinement conscience de l’écart qui nous sépare de Sa sainteté ? Sommes-nous dans cette humilité qui pousse à reconnaître notre besoin de rédemption ? Le passage de l'Agneau au Lion (Apocalypse 5:5) symbolise le triomphe sur cette séparation, nous offrant un chemin de réconciliation.

III. LE SANCTUAIRE : PRÉFIGURATION DE LA RÉDEMPTION

Dans l’Ancien Testament, le sanctuaire terrestre n’était pas simplement un lieu de culte, mais un modèle prophétique du plan de rédemption. Chaque élément symbolisait un aspect de l'œuvre de Christ. Le jour des expiations (Yom Kippour), le grand prêtre entrait dans le lieu très saint avec le sang d’un sacrifice pour faire l'expiation pour le peuple (Lévitique 16:2, 14). Ce rituel représentait le chemin de purification et de réconciliation avec Dieu. Dans l'épître aux Hébreux (Hébreux 9), l’apôtre Paul explique que ces sacrifices préfiguraient le véritable sacrifice de Christ, l'Agneau de Dieu, dont le sang purifie les consciences et ouvre l'accès au Père.

Le symbolisme du sanctuaire pointe directement vers l'Agneau immolé, la seule voie de réconciliation. Cette réconciliation est illustrée par la "grande multitude" d'Apocalypse 7:9-10, "une foule que personne ne peut compter". Le salut en Christ s'étend à toutes les nations, langues et peuples, révélant l'universalité de Sa rédemption.

IV. LA RÉVÉLATION DE L’AGNEAU IMMOLÉ

Dans Apocalypse 5, la vision céleste s'ouvre sur un moment dramatique : personne n'est trouvé digne d'ouvrir le livre, jusqu’à ce que l’Agneau apparaisse. Jean décrit cet Agneau comme "immolé" et pourtant vivant, symbolisant le Christ ressuscité. "Ne pleure pas, voici le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux." (Apocalypse 5:5)

Cette révélation montre que le Créateur est aussi le Rédempteur : Celui qui a créé toutes choses les rachète par Son sacrifice. Le sang de l'Agneau n'est pas qu'un symbole théologique, il est le fondement de notre espérance. Chaque fois que nous reconnaissons Son sacrifice, nous accédons à cette grâce qui nous rapproche du trône de Dieu. Les vêtements blancs, blanchis dans le sang de l'Agneau (Apocalypse 7:13-15), représentent la justification par la foi seule.

V. LA CROIX : RÉVÉLATION ULTIME DE L’AMOUR ET DU JUGEMENT DE DIEU

La croix devient le lieu central de la révélation divine, où deux vérités fondamentales s'entrelacent : (i) L’amour infini de Dieu : Le sacrifice de Son Fils pour l’humanité démontre l'ampleur de Son amour (Jean 3:16) ; (ii) La condition déchue de l’homme : Seul le sang du Créateur pouvait racheter l’humanité. Aucune œuvre humaine ne pouvait restaurer la communion perdue.

C’est à la croix que l’accusation de Satan est renversée, révélant un Dieu d’amour prêt à tout sacrifier pour restaurer Sa création. Le Christ apparaît également comme le Berger qui conduit Ses rachetés (Apocalypse 7:16-17), les guidant vers les sources d'eau vive.

VI. LE CIEL NOUS ENSEIGNE L’ADORATION 

La création rachetée par son créateur. La croix nous montre à la fois la gravité de notre péché et l’immensité de l’amour de Dieu. Le Créateur des cieux et de la terre est aussi Celui qui rachète, démontrant que Sa puissance s’exprime pleinement dans l’amour sacrificiel. La scène d’adoration céleste dépeinte dans Apocalypse 4-5 est grandiose : un trône éclatant de lumière, une émeraude en arc-en-ciel, vingt-quatre anciens prosternés, des créatures vivantes clamant sans fin : "Saint, saint, saint est le Seigneur !", et l’Agneau immolé, seul digne d’ouvrir le livre. Loin des symboliques complexes, cette vision révèle l’essence même de l’adoration :

1. Centrée sur Dieu seul – Le Créateur et le Rédempteur en sont l’unique objet. Aucune distraction n’y a place.
2. Révérence absolue – Les anciens jettent leurs couronnes : l’adoration n’est ni routine ni spectacle, mais un hommage empreint de crainte sacrée.
3. Louange perpétuelle – Les cieux retentissent sans pause de la sainteté divine. Notre vie entière doit en être l’écho.
4. Unité dans l’Esprit – Anges, anciens et créatures s’unissent d’une seule voix. L’Église, ici-bas, est appelée à cette harmonie.

"Venez, prosternons-nous ! À genoux devant l’Éternel qui nous a faits !" (Psaume 95:6). L’adoration véritable ne magnifie pas nos préférences, mais Sa sainteté, Sa majesté, et l’amour qui L’a conduit à la croix. Plus nos cœurs saisiront cette gloire céleste, plus nos cultes – et nos vies – en seront transfigurés.

En contemplant ce plan parfait, puissions-nous reconnaître Sa souveraineté dans notre vie en acceptant ce sacrifice qui nous réconcilie le Créateur ! La grande multitude de l'Apocalypse, vêtue de blanc, symbolise l'aboutissement de cette réconciliation parfaite. Ainsi, la création entière retrouve sa vocation première : adorer Celui qui l’a créée et rachetée.

Abondantes grâces de la part de l’Éternel !