UNE NATION À FONDER
UNE NATION À FONDER
Dimanche 20 avril 2025
Semaine 4 : Les nations : 1ère partie
Thème
général : Allusions, images et symboles : Méthodes d’étude de la prophétie
biblique.
Texte à méditer : “On
lui donna la domination, la gloire et le règne ; et tous les peuples, les
nations, et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une
domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit” (Daniel
7:14).
Imaginez un
instant que l’on vous confie une terre vierge, sans loi, sans institutions,
sans passé. Une nation à créer, un peuple à
guider. Par où commenceriez-vous
? Quel type de gouvernement établiriez-vous ? Une démocratie,
pour garantir la voix du peuple ? Une théocratie, pour placer Dieu au centre de toutes les
décisions ? Un roi, peut-être, ou un petit groupe d’élus éclairés ? Et si vous n’en
vouliez aucun, seriez-vous prêt à expérimenter l’anarchie —
cette promesse d’une liberté absolue mais souvent illusoire ?
Nombreux
sont ceux, parmi les croyants, qui affirment vouloir fonder un État sur des
principes bibliques. Mais que signifie réellement cela ? S’agit-il d’imposer
des lois religieuses ? De transposer la Torah dans les codes civils ? Ou
simplement d’inspirer la justice et la compassion par l’exemple de Jésus-Christ
? La question mérite d’être posée avec sérieux : quels principes bibliques
voulons-nous vraiment pour une nation ?
Et à
l’inverse - car le silence est aussi un choix - que se passe-t-il lorsque l’on
écarte délibérément les principes divins ? Que construit-on alors ? Une
société neutre ? Ou un édifice bâti, sans le dire, sur des fondements
résolument opposés à Dieu ?
Derrière chaque constitution,
chaque charte, chaque décret, il y a un choix de valeurs. Et derrière ces valeurs, une vision de l’homme, du pouvoir, et du
divin. La question n’est donc pas simplement politique. Elle est spirituelle,
existentielle. Car tôt ou tard, tout gouvernement révèle à qui il rend hommage.
CITATIONS
· Dieu poursuit avec une passion toute-puissante un dessein universel : rassembler pour Lui des adorateurs joyeux issus de toute tribu, langue, peuple et nation. Il manifeste un enthousiasme inépuisable pour l’exaltation de Son nom parmi les nations. Dès lors, alignons nos affections sur les Siennes et, pour l’amour de Son nom, renonçons à la quête des conforts de ce monde pour nous engager dans Son dessein global. - John Piper
· Les nations ne se rassemblent pas automatiquement. Si Dieu a promis de bénir « toutes les familles de la terre », Il l’a fait en précisant que cette bénédiction viendrait « par la descendance d’Abraham » (Genèse 12:3 ; 22:18). Or, nous sommes désormais cette descendance par la foi, et les familles de la terre ne seront bénies que si nous allons à elles avec l’Évangile. Tel est le dessein manifeste de Dieu. - John R.W. Stott
· Quelqu’un a demandé : « Les païens qui n’ont jamais entendu l’Évangile seront-ils sauvés ? » Pour ma part, je me demande plutôt si nous - qui connaissons l’Évangile et omettons de l’annoncer à ceux qui ne l’ont pas reçu - pourrons être sauvés. - Charles Spurgeon
QUESTIONS
Pourquoi est-il important de comprendre
le rôle qu’ont joué les différentes nations dans l’histoire et leur
influence sur les enjeux du grand conflit ? En quoi les prophéties bibliques relatives aux
nations renforcent-elles notre confiance en Dieu ?
Pourquoi Dieu a-t-Il permis que les nations s’éloignent à ce point de Ses
idéaux et de Ses principes ? Quel est notre rôle
aujourd’hui dans ce contexte ?
LA SEMAINE EN BREF
Genèse 10:1–12 présente Nimrod comme le premier tyran, en
opposition à Dieu. Genèse 12:1–9 relate l’appel d’Abram. 1 Samuel 8:4–18
expose le désir d’Israël d’être gouverné par un roi. Matthieu 20:25
rapporte les paroles de Jésus : « Les chefs des nations dominent leurs peuples,
et les grands leur font sentir leur autorité. » Apocalypse 18:1–4
annonce la chute de Babylone. Daniel 7:14 prophétise l’établissement
du royaume éternel du Fils de l’homme.
COMMENTAIRE
Cette réflexion
examine l’évolution du gouvernement humain après
la Chute. Elle retrace, en somme, une chronique tragique qui
illustre les conséquences du péché et de la rébellion contre Dieu. La montée et
la chute des nations sont au cœur des prophéties bibliques, révélant la prescience divine et orientant l’humanité
vers l’issue finale du grand conflit cosmique.
Tout
commence dans la Genèse,
où la fulgurance avec laquelle le mal s’empare d’un monde pourtant parfait est
frappante. Le récit
s’ouvre sur la création de la vie, et se referme sur un cercueil en Égypte.
Très tôt, les humains s’arrogent le pouvoir, écartent Dieu, et instaurent des
systèmes d’oppression — dessinant ainsi la trame douloureuse de l’histoire des
nations.
Ce désir
d’autonomie remonte au Jardin d’Éden, lorsque Adam et Ève, séduits par le
serpent, choisirent de désobéir à Dieu pour devenir « comme Lui » (Genèse 3:5).
Ce choix inaugura une ère marquée par la connaissance du mal et la perte du
pouvoir moral de choisir durablement le bien (Genèse 3:22). Puis vint
Babel, où les hommes décidèrent d’élever une tour vers le ciel pour prendre la
place de Dieu (Genèse 11:1–4). Là encore, leur projet fut confondu, et leur
prétention dispersée. Même le peuple élu, Israël, en vint à rejeter la
royauté divine pour lui préférer un roi humain, semblable à ceux des autres
nations.
En créant
la terre, Dieu avait conçu un plan de bonheur et d’amour pour l’humanité. Mais
en préférant suivre leur propre voie, les hommes ont engendré les ténèbres dans lesquelles l’histoire s’est enlisée. Ces
ténèbres sont le fruit d’une liberté mal orientée, d’un libre arbitre devenu
autodestructeur.
Pourtant,
face à ces dérives, Dieu
a toujours répondu par des actes de grâce. Il appela Abraham pour
devenir une bénédiction pour les nations. Il forma Israël, puis l’Église, pour
être des témoins du
royaume véritable. Et Il continue de tendre la main à ceux qui
cherchent encore la lumière au cœur de l’obscurité.
Au fil des
deux prochaines semaines, nous verrons comment les nations se sont égarées, et
comment Dieu, dans sa fidélité, n’a pas cessé de tracer un chemin vers Son
règne. Car si le monde trébuche dans l’obscurité de son autonomie, la Parole de
Dieu demeure le seul flambeau capable de guider les peuples vers la lumière
du royaume éternel.
Que la lumière du Christ ressuscité éclaire nos regards et nos décisions.
Puisse le Roi vivant régner dès à présent dans nos cœurs, afin que nos vies soient le reflet de Son royaume de justice et de paix.
Puissions-nous marcher humblement sous Sa seigneurie, et attendre avec joie l’avènement de Son règne éternel.
Bonne journée dans la paix, la grâce et la victoire du
Christ ressuscité !
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