LES FONDEMENTS DE LA GENÈSE


LES FONDEMENTS DE LA GENÈSE 


Samedi 12 avril 2025

Semaine 2 : Les fondements de la Genèse

Thème général : Allusions, images et symboles : Méthodes d’étude de la prophétie biblique.


Textes à méditer :

-  « Où est l’Agneau ? »

- « Dieu pourvoira. »  

- « Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. »

- « J’étais mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clés de la mort et du séjour des morts »

(Genèse 22:7 ; 22:8,14 ; Jean 1:29 ; Apocalypse 1:1).


Notre exploration cette semaine des fondements de la Genèse et de la prophétie biblique révèle une trame narrative divine cohérente, où les allusions, images et symboles puisés dans les racines anciennes de l'Ancien Testament sont essentiels. Pour interpréter correctement les messages prophétiques, notamment ceux de l'Apocalypse, il est crucial de comprendre ces fondements établis dès le commencement (Jean 1:45 ; Luc 24:27 ; Apocalypse 1:1). La Genèse se présente comme un portail théologique où les grands thèmes de la foi sont introduits (Genèse 1–3 ; Romains 5:12–14).


Une méthode clé pour déchiffrer cette trame est le principe de la première mention. La première apparition d’un concept ou d’un symbole, particulièrement dans la Genèse, établit son sens fondamental et sert de repère interprétatif pour ses occurrences ultérieures (Genèse 3:15 ; Genèse 22:2,7). Par exemple, la première mention de la promesse messianique en Genèse 3:15, souvent appelée le "proto-évangile", introduit le thème du conflit cosmique et l’espoir de la victoire sur le mal (Apocalypse 12:7–11).


La Genèse est donc d'une importance capitale car elle pose les fondations théologiques de la révélation biblique (Ésaïe 46:10 ; Malachie 3:6). Presque tous les grands thèmes de l’Apocalypse - le conflit cosmique (Genèse 3:1–5 ; Apocalypse 12:9), la rédemption (Genèse 22:13 ; Apocalypse 5:9), la justice divine (Genèse 4:10 ; Hébreux 12:24), et l’adoration (Genèse 4:3–4 ; Apocalypse 14:7) - trouvent leur origine et leur première mention dans les premières pages de la Bible.


Au cœur de ces fondations se trouvent des thèmes interconnectés. L’introduction du péché et de la mort en Éden a entraîné des conséquences profondes (Genèse 2:17 ; Romains 6:23). La mort, étrangère au dessein initial de Dieu (Ézéchiel 33:11), est entrée dans le monde par la désobéissance (Romains 5:12). Cependant, dès les ombres du jardin, l’annonce du salut résonne (Genèse 3:15 ; Apocalypse 13:8).


C’est dans le récit de Genèse 22 que la question poignante « Où est l’agneau pour l’holocauste ? » est posée par Isaac (Genèse 22:7). La réponse d’Abraham, « Dieu pourvoira » (Genèse 22:8,14), révèle la nature de l’amour divin. La première mention du mot ‘amour’ en hébreu (‘ahab) se trouve dans ce même passage (Genèse 22:2), soulignant la dimension sacrificielle de cet amour.


Le sacrifice manqué d’Isaac, remplacé par un bélier (Genèse 22:13), préfigure la provision divine ultime. Des siècles plus tard, Jean-Baptiste désigne Jésus en disant : « Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde » (Jean 1:29). Jean reprend l’article défini, identifiant Jésus à l’Agneau unique entrevu par Abraham. Paul confirme cette vérité : « Christ, notre Pâque, a été sacrifié » (1 Corinthiens 5:7).


Tout au long de cette histoire de rédemption se manifeste l’immuabilité de Dieu : « Je suis l’Éternel, je ne change pas » (Malachie 3:6 ; Hébreux 13:8). Les vérités originelles énoncées dès la Genèse conservent leur validité à travers les âges (Ésaïe 40:8). Ce que Dieu révèle au commencement est approfondi et éclairé par la suite, sans jamais être contredit (Matthieu 5:17–18).


La figure du serpent, introduite en Genèse 3, traverse l’Écriture jusqu’à l’Apocalypse (Apocalypse 12:9). Sa stratégie de séduction, par le mensonge et le doute jeté sur la Parole divine, demeure inchangée (Genèse 3:1–5 ; Jean 8:44). Pourtant, la victoire sur le serpent est assurée « par le sang de l’Agneau et par la parole de leur témoignage » (Apocalypse 12:11 ; Genèse 3:15).


Enfin, la Résurrection et la Vie offertes en Jésus-Christ sont l’aboutissement du plan de rédemption initié dans le livre de Genèse (Jean 11:25 ; Apocalypse 1:18). La mort, conséquence du péché (Romains 6:23), est vaincue par la vie incarnée en Jésus, qui offre l’espérance d’une vie éternelle à quiconque croit (1 Jean 5:11–12 ; Jean 3:16).


Ainsi, le récit biblique, depuis les fondations posées dans la Genèse jusqu’à la révélation finale de l’Apocalypse, est une histoire cohérente de l’amour rédempteur de Dieu, qui a pourvu lui-même à l’Agneau parfait pour le salut de l’humanité (Jean 1:29 ; Apocalypse 5:6–13). Comprendre le commencement nous éclaire sur la fin (Ésaïe 46:10) et nous enracine dans la fidélité immuable de Dieu.

 

🕊 Encadré – Semaine Pascale 2025

Dieu ne tue pas. IL AVERTIT.

Alors que les chrétiens entreront dès ce soir dans la Semaine Pascale, le regard tourné vers la croix et la résurrection, il est bon de revenir aux origines pour mieux comprendre le sens profond du salut. Car dès les premières pages de la Genèse, un principe essentiel nous est révélé : le lien intime entre le péché et la mort.


À l’origine, Dieu n’a pas menacé Adam et Ève de mort. Il leur a simplement révélé une vérité implacable : se détourner de Lui, c’est se couper de la Vie. La formulation hébraïque est claire : « mourant, tu mourras. » La mort n’est pas une punition imposée, mais la conséquence inévitable du péché : « le jour où tu en mangeras, tu mourras » - non pas une sentence arbitraire, mais l’annonce d’un éloignement tragique de la source de la Vie, la conséquence naturelle de la séparation d’avec Dieu.


Hélas, des conceptions déformées ont parfois présenté Dieu comme un souverain furieux, réclamant du sang pour calmer sa colère. La croix du Christ aurait ainsi été comprise comme un sacrifice humain destiné à apaiser un Dieu en colère - image qui trahit profondément le cœur du message biblique.

Mais Dieu ne tue pas : IL SE DONNE.

Il offre une liberté véritable, une confiance possible, un amour sans coercition. L’arbre interdit dans le jardin n’était pas un piège, mais le symbole même de cette liberté - même celle laissée au serpent de parler. Le péché, c’est le refus de cette confiance. Et son salaire, ce n’est pas une exécution divine, mais la mort comme séparation d’avec la Vie.


La croix ne dit pas : "Obéis ou meurs."

Elle proclame : "Je t’aime, fais-moi confiance, et vis."


HAPPY SABBATH !

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