LE SERPENT


LE SERPENT 


Vendredi 11 avril 2025

Semaine 2 : Les fondements de la Genèse

Thème général : Allusions, images et symboles : Méthodes d’étude de la prophétie biblique.


Textes à méditer :

· « Le serpent était le plus rusé de tous les animaux … Alors le serpent dit à la femme : vous ne mourrez point ; … vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal » (Genèse 3:1-5).

· « Le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, fut précipité sur la terre ... » (Apocalypse 12:9).


1. Le serpent : DU JARDIN À L’APOCALYPSE, UNE STRATÉGIE INCHANGÉE

L’un des symboles les plus frappants et persistants de la Bible est celui du serpent, figure du mal à la fois séduisante et destructrice. Dans l’Apocalypse, ce symbole réapparaît avec force : le dragon, appelé « le serpent ancien » (Apocalypse 12:9), incarne le pouvoir qui inspire les systèmes de faux culte et pousse l’humanité à l’adoration erronée. Cette image n’est pas nouvelle ; elle nous renvoie aux fondements de la Genèse, au Jardin d’Éden, où le serpent introduit le péché par la ruse et le mensonge (Genèse 3:1-5).


En comparant ces deux récits - Genèse et Apocalypse - on observe une continuité saisissante : la séduction par le mensonge, la remise en question de la Parole de Dieu, et l’illusion de devenir comme Dieu. Ce qui a été mis en œuvre contre Adam et Ève se répète dans les derniers temps : la même voix, les mêmes mensonges, la même ambition. Le serpent, devenu dragon, ne change ni de nature ni de méthode. Il promet toujours l’impunité (« vous ne mourrez point ») et l’élévation divine sans obéissance (« vous serez comme des dieux »). Ce que le diable a réussi à faire avec deux êtres humains, il tente désormais de le faire avec la planète entière (Apocalypse 13:3-4).


Ce parallèle révèle une méthode prophétique puissante : lire les symboles de la fin à la lumière des origines. Le grand conflit entre le bien et le mal traverse toute l’histoire biblique, et les images que l’on trouve en Genèse servent de clés de lecture pour l’Apocalypse. Le serpent devient ainsi une figure archétypale du mal, dont les actions, bien que revêtues de nouveaux habits culturels, restent essentiellement les mêmes. Le grand conflit est immuable, et ses enjeux spirituels se répètent de génération en génération. Mais Dieu, dans sa fidélité, nous a laissés des repères sûrs dans sa Parole. En étudiant attentivement les symboles bibliques, nous apprenons à reconnaître les mécanismes du mal et à développer le discernement nécessaire pour résister à ses séductions.


Aujourd’hui encore, dans un monde en perpétuelle mutation, où les repères moraux se déplacent, où le bien devient mal et le mal se déguise en lumière, les mensonges du serpent résonnent sous des formes modernes. Ils s’infiltrent dans nos mentalités, nos philosophies, nos médias, et même certaines formes de spiritualité, invitant à une autonomie radicale, à une immortalité illusoire, et à un salut sans repentance. « Vous ne mourrez point… » — une négation de la conséquence du péché. « Vous serez comme des dieux… » — une exaltation de l’autonomie humaine au détriment de la soumission à Dieu.


2. LE SYMBOLE DE LA FEMME : de l’Éden à l’Apocalypse

Un autre fil conducteur des textes susmentionnés relie la Genèse à l’Apocalypse : la femme. En Éden, Ève est la première à entrer en dialogue avec le serpent. Elle est séduite, égarée par des paroles douces mais destructrices. Mais dans l’Apocalypse, une autre femme apparaît : une femme pure, vêtue de lumière, couronnée d’étoiles, image du peuple fidèle de Dieu (Apocalypse 12:1). Cette femme est poursuivie par le dragon, mais elle est protégée et soutenue par Dieu dans le désert.


Ainsi, le récit prophétique trace un arc dramatique : de la vulnérabilité de la femme séduite à la dignité de la femme persécutée mais victorieuse. L’histoire du salut est aussi l’histoire d’une restauration - celle du peuple de Dieu, représenté par cette figure féminine qui, malgré l’opposition, demeure fidèle.


3. LA RESPONSABILITÉ HUMAINE et le choix de la confiance

Si le serpent est habile et trompeur, le choix reste entre nos mains. Ève a écouté, puis choisi. Le péché n’est jamais un simple accident de parcours ; il naît d’une décision intérieure : celle de ne plus faire confiance à la Parole de Dieu.


Aujourd’hui encore, ce choix se présente à nous sous mille formes : faisons-nous confiance à la voix de Dieu ou à celle qui flatte notre intelligence et notre autonomie ? Le diable ne peut forcer personne à le suivre. Il séduit, il suggère, il enveloppe la désobéissance de promesses séduisantes. Mais au cœur du grand conflit, l’humain reste libre. Libre de croire, libre d’obéir, libre de se tourner vers la vérité.


4. L’ENJEU PROPHÉTIQUE DE L’ADORATION

Au centre du conflit cosmique se trouve une question essentielle : à qui rendons-nous notre adoration ? Dans Apocalypse 13, la bête - inspirée par le dragon - attire l’admiration du monde entier. L’adoration devient le signe ultime d’allégeance : adorer Dieu le Créateur ou adorer les puissances humaines déifiées.


Dans un monde saturé de voix, d’idoles modernes, de vérités alternatives, l’appel reste le même :

« Adorez celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources d’eaux » (Apocalypse 14:7).

Ce que le serpent a cherché à obtenir en Éden - détourner l’attention de Dieu pour la centrer sur soi - il le poursuit aujourd’hui. L’adoration ne consiste pas seulement à chanter ou prier, mais à vivre selon ce que l’on considère comme ultime. Qui occupe la première place dans notre cœur, nos priorités, nos décisions ?


5. L’ESPÉRANCE DE LA VICTOIRE EN CHRIST

Face à la ruse ancienne du serpent et à sa séduction universelle, l’Écriture ne nous laisse pas dans la crainte, mais nous donne une ancre sûre : « Ils l’ont vaincu à cause du sang de l’Agneau et à cause de la parole de leur témoignage » (Apocalypse 12:11).

La victoire appartient à ceux qui demeurent attachés à Jésus, qui gardent la Parole, qui rendent témoignage, par fidélité. Ce n’est ni la peur ni la force humaine qui vaincront le dragon, mais la constance des croyants unis à l’Agneau.


Ce message prophétique n’est donc pas seulement un avertissement, mais aussi une promesse : le serpent ne triomphera pas. Ceux qui marchent dans la lumière de la vérité, qui écoutent la voix du bon Berger, seront préservés et victorieux.


Dieu, fidèle et immuable, nous appelle à la vigilance, à la sagesse et au discernement. En scrutant les Écritures, en étudiant les symboles et les allusions bibliques, nous sommes équipés pour reconnaître les pièges spirituels du présent. Ce que Dieu a révélé, dès le commencement, demeure valable jusqu’à la fin : « Si quelqu’un manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous généreusement… » (Jacques 1:5).


Bonne fin de semaine sous le bienveillant regard de l’Éternel !

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