GENÈSE, LES FONDATIONS
GENÈSE, LES FONDATIONS
Dimanche 06 avril 2025
Semaine 2 : Les fondements de la Genèse
Thème
général : Allusions, images et symboles : Méthodes d’étude de la prophétie
biblique.
Texte à méditer : «
Le lendemain, il vit Jésus venant à lui, et il dit : voici l’Agneau de Dieu,
qui ôte le péché du monde » (Jean 1:29).
L’un des écueils
majeurs des lectures contemporaines de la prophétie biblique - et en
particulier du livre de l’Apocalypse - réside dans l’oubli, ou du moins la méconnaissance, de ses racines anciennes.
L’auteur sacré (l’Apôtre Jean) présume chez ses lecteurs une familiarité avec
les Écritures hébraïques, et mobilise un riche tissu de références et de
symboles puisés dans l’Ancien Testament. Ainsi, pour saisir la portée des images et le sens
profond des messages prophétiques, il est essentiel de remonter à ces textes fondateurs.
Au
commencement, rien n’était jamais mort. Lorsque Dieu avertit Adam et Ève
qu’ils mourraient s’ils mangeaient du fruit défendu, comment auraient-ils pu comprendre une réalité qu’ils n’avaient jamais
connue ? La mort leur était aussi étrangère que le péché lui-même.
Et pourtant, c’est précisément là, dans les premières pages de la Genèse,
que s’esquisse l’un des mystères les plus profonds
de la révélation biblique : la
relation intime entre le péché, la mort… et l’agneau.
Pour saisir
le sens de la mort et de l’agneau - et surtout sa portée spirituelle - il nous faut
suivre le fil rouge de l’histoire sainte : celui de l’agneau
sacrifié. Ce symbole, si simple en apparence, gagne en densité à
mesure qu’il traverse l’Écriture, depuis l’autel dressé par Abraham (pour le
sacrifice de son fils Isaac – qui demandera à son père "où est l’agneau ?"
) jusqu’à l’Agneau
victorieux de l’Apocalypse, qui
est jugé « digne de recevoir force, empire et pouvoir. » Ce parcours
ne dilue pas la signification initiale : il l’approfondit,
l’éclaire, l’enracine dans le dessein rédempteur de Dieu.
Cette semaine, nous sommes invités à marcher sur
les traces de l’Agneau - depuis l’ombre du jardin jusqu’à la lumière glorieuse
du trône - afin de mieux comprendre la mort, le salut, et le cœur même de
l’Évangile.
CITATIONS
Ø Le
premier péché dans notre univers fut l’orgueil de Lucifer. - Thomas Carlyle
Ø Et le
Diable sourit, car son péché favori est l’orgueil qui singe l’humilité.
- S. T. Coleridge
Ø Les
hommes ne sont pas punis pour leurs péchés, mais par eux. - Kin
Hubbard
Ø Tout
péché projette une longue ombre. — Proverbe irlandais
Ø On dit d’abord que Dieu doit punir le pécheur, car la justice l’exige ; puis l’on affirme qu’il ne punit pas le pécheur, mais un homme parfaitement juste à sa place, qu’il impute sa justice au pécheur, et continue ainsi à être juste. Y eut-il jamais une pareille confusion, un tel renversement du bien et du mal ? - George MacDonald
Ø Le péché
n’est pas nuisible parce qu’il est interdit ; il est interdit parce qu’il
est nuisible. - Benjamin Franklin
QUESTIONS
Pourquoi se tourne-t-on
vers le livre de la Genèse pour
découvrir les principes d’interprétation prophétique ? Que
signifie le concept de « première mention » dans la compréhension du
sens fondamental des symboles bibliques ? Pourquoi est-il important de saisir
le sens exact de l’avertissement divin adressé à Adam et Ève de ne pas manger
du fruit, sous peine de mort ? Comment le serpent contrecarre-t-il cet
avertissement de Dieu ?
LA SEMAINE EN BREF
Nous nous fanons comme
l’herbe, mais la parole du Seigneur demeure à jamais (Ésaïe 40:7–8). Genèse
22:1–13 relate l’histoire d’Abraham prêt à sacrifier Isaac. « Car Dieu a tant
aimé le monde, et voici comment… » - Jean 3:16. Apo. 5:5–10 parle de
l’Agneau. Si Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vaine (cf. 1 Cor.
15:15–19). Apo. 12:1–9 évoque le conflit cosmique en cours, mentionnant
également la guerre dans les cieux. Jésus est l’Agneau de Dieu qui ôte le péché
du monde (cf. Jean 1:29).
COMMENTAIRE
Si l’on peut à juste titre chercher
des parallèles bibliques dans l’ensemble des Écritures pour éclairer
l’Apocalypse, certains passages revêtent un rôle tout à fait particulier : ils
en forment les assises théologiques. C’est le cas du livre de la Genèse,
véritable portail par lequel nous entrons dans l’histoire de l’humanité et du
péché. Pratiquement tous les grands thèmes de l’Apocalypse — le conflit
cosmique, la rédemption, la justice divine, le jugement, l’adoration — trouvent
leur genèse, leur « première mention », dans les pages inaugurales de la
Bible.
Au cours de cette semaine, nous
nous arrêterons sur quelques-uns de ces concepts-clés. Leur sélection, bien que
partielle, vise à illustrer une vérité fondamentale : plus nous sommes
enracinés dans les fondements bibliques, plus notre lecture de l’Apocalypse
devient lumineuse et spirituellement féconde. Car ces symboles ne sont pas
de simples images, mais des éclats révélateurs de la nature de Dieu, de la
condition humaine, et du drame universel dont nos propres vies portent les
traces.
Dès les
premières pages de l’Écriture, Dieu se révèle comme Créateur, mais aussi comme
Rédempteur. Le chaos introduit par le péché n’a pas surpris le cœur divin. Au
contraire, dans l’ombre du
jardin d’Éden, résonne déjà l’annonce d’un salut. L’Agneau de Dieu, que
Jean le Baptiste désigne au bord du Jourdain, est aussi celui que Genèse
entrevoit à travers le sacrifice substitutif offert en lieu et place d’Isaac.
Le fil rouge de l’histoire sacrée - de la
Genèse à l’Apocalypse - est celui de l’amour inaltérable d’un Dieu qui prend
sur lui la perte, le péché, et la mort, pour ouvrir à l’humanité un chemin de
réconciliation. Ce parcours prophétique ne se comprend véritablement qu’en scrutant les premiers
fondements.
Enracinons donc notre foi non dans des
spéculations modernes, mais dans la révélation cohérente et progressive de la
Parole inspirée. Car comprendre la fin commence par méditer le commencement.
Prière
Éternel notre Dieu, Toi qui es l’Alpha et l’Oméga,
nous venons à Toi, humbles et attentifs,
désireux de comprendre ton dessein depuis les origines. Ouvre nos cœurs à la
sagesse de tes Écritures, et fais briller sur notre intelligence la lumière de
ton Esprit.
Donne-nous de voir, à travers les récits de
la Genèse, les germes du salut que tu as pleinement manifesté en Jésus-Christ, l’Agneau
sans défaut.
Préserve-nous des lectures hâtives et sans
racines, et enseigne-nous à creuser avec foi les fondations anciennes pour
découvrir la profondeur de ton amour, la gravité du péché, et la beauté de ta
justice.
Enracinés dans ta Parole, que nous puissions
marcher avec discernement et espérance, jusqu’au jour glorieux où l’histoire
s’achèvera en Toi.
Par Jésus, ton Fils bien-aimé, nous te
prions. Amen.
Bonne semaine sous l’aile bienveillante de l’Éternel !
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